France Culture, Conseils du week-end, le 4/02/2017
Caroline Broué
Patrik Ourednik, unique en son genre, l’auteur du formidable Europeana, une brève histoire du XXe siècle l’écrit noir sur blanc : « C’est du monde qu’il est question dans ce roman ». Du changement climatique, du numérique, de la mondialisation, mais aussi, à sa façon absurde et saugrenue, du podium des dictateurs du siècle (à qui aura tué le plus de monde), d’Hitler qu’il appelle « Adolf le Boche » et qui pourrait bien être le grand-père de son personnage, des inventions de la société occidentale, des religions, de dieu, (beaucoup de dieu), des végétariens, des baignoires sabots, de l’âge de l’univers, et d’un certain Gaspard, « du nom porté par l’un des rois qui avaient rendu visite à Jésus, le futur sauveur de l’humanité », comme l’écrit Ourednik, qui fait de son héros un conseiller du « président américain le plus bête de l’histoire du pays ». Comme quoi on peut encore se réjouir de la perspective de la fin du monde...