Solution buvable. « Traité de bon usage de vin » de François Rabelais
L.E.M.
Magazine littéraire, mai 2009
Ne pas se fier au titre, désignant comme « bon » un usage qui, de nos jours, serait qualifié d’excessif. Ce court traité – attribué à Rabelais avec une quasi-certitude – contient en effet la part d’audace et de provocation que l’on connaît à son auteur. De la cataracte à la mélancolie, des brûlures d’estomac aux contrariétés conjugales, le vin est ici érigé en remède universel, destiné aussi aux bien-portants. Mais il aura fallu attendre Marianne Canavaggio pour avoir accès à ces « prescriptions ». Si l’auteur a écrit ce traité en français, il ne nous reste du texte original qu’une version tchèque datée de 1622, émanant elle-même d’une version allemande... Un curieux trajet linguistique qui accroît l’extraordinaire singularité de ce texte.