Hier et après-demain de Patrik Ourednik
Magazine TGV, novembre 2012
Cette veille de fin du monde fait des émules chez les écrivains – a fortiori chez ceux qui, comme Ourednik, optent pour le huis clos théâtral. Ainsi, ce sont trois, puis quatre, puis cinq bonshommes qui se retrouvent coincés en un nulle part postapocalyptique au lendemain du « grand adieu à tout ». Un peu chagrins de constater l’absence de femmes, prérequis nécessaire à la mise en route du renouveau de la civilisation, ils se perdent en conjectures et préparent tout de même le réveillon du Nouvel an. Dieu nous a fait un beau cadeau en nous ayant « dissimulé la manière dont nous mourrons, constate un personnage, qui poursuit : ...nous avoir dotés d’imagination, en revanche, était loin d’être charitable... » Touché.