Classé sans suite de Patrik Ourednik
La Lettre du libraire, 5 mars 2012
En premier lieu, bravo à Marianne Canavaggio – la traductrice – qui a fait preuve d’une ténacité et d’une pugnacité sans nom pour parvenir à restituer la loufoquerie de ce roman, et d’une agilité d’esprit évidente pour rendre l’élégance de la langue et le style de Patrik Ourednik.
En effet, l’auteur propose au lecteur un exercice particulier. C’est-à-dire savourer un roman ou il n’y a pas vraiment d’histoire, ou les personnages apparaissent et disparaissent sans véritable raison et ou il averti le lecteur à plusieurs reprise qu’il ne comprendra rien à son texte !
Le premier paragraphe est « éclairant », en effet, il s’agit des vingt-neuf mouvements des pièces d’un jeu d’échec… Suivront le rendez-vous raté d’une jeune fille en mini-jupe, la quête d’identité personnelle d’un policier et les discussions sans fin d’un groupe de retraités sur un banc public sans oublier bien sur, quelques réflexions sur la quête d’identité nationale !
Ne cherchez pas autre chose que le plaisir de la lecture, le plaisir d’être dérouté et même poussé dans ce labyrinthe ! Plongez-y volontairement et vous en ressortirez le sourire aux lèvres !